L'Oeil Curieux

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - Musée des Arts Décoratifs

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi 19 février 2013

Du coté obscur.

Des jouets sur le blog de l'Oeil Curieux ? Du merchandising (inter)planétaire de surcroit !
Décidément, le chaos règne sur ce blog ; Hopper un jour, R2D2 le lendemain, ce n'est plus de l'éclectisme, c'est du pèle mêle !

« Ne pas écouter les grincheux, tu dois . Ce billet, écrire il faut » m'intime Yoda qui lévite à côté de mon écran d'ordinateur.

J'ai visité l'exposition des Arts Décoratifs sur les Jouets Star Wars, avec un grand plaisir et même un peu d'émotion.

Tout a commencé en 1977 avec la sortie du premier film, en fait l'épisode IV.
Pour un fan de science-fiction de 16 ans, la claque est grande et il faudra attendre 1979 avec « Alien » ou 1982 avec « Blade Runner » pour avoir une telle sensation.
Bien sur, avant, il y avait « 2001, l'Odyssée de L'Espace », le chef d'oeuvre absolu de Kubrick.
Mais ce n'est pas le même style.
Dans Star Wars, il y a tout : un héros, une princesse, des méchants, des robots, des sabres lasers et de beaux vaisseaux spatiaux.
Sans parler de la Force...
Et du générique, qui deviendra la porte d'entrée vers les aventures de chaque nouvel épisode.


Alors, peu importe que les combats dans l'espace soient plus bruyants qu'une course de mobylettes dans une cité (car nul n'ignore depuis Alien, que « dans l'espace, personne ne vous entend crier » et que les canons lasers et autres moteurs-fusées ne font pas de bruit dans le vide interstellaire), peu importe que la princesse Leia soit peignée avec des chignons bizarres, je devins un fan de Star Wars.

Et pour retrouver les sensations de la scène finale de l'assaut sur l'Étoile Noire (Death Star en V.O.), j’allais dans les salles d'arcade et je pilotais moi aussi un chasseur X-Wing.



L'empire contre-attaqua en 1980, avec de belles scènes de combat sur la planète Hoth, dans la neige.
Un épisode sous le signe du froid (Han Solo se fait offrir une congélation carbonique) que je découvris lors de vacances à la montagne , mais l'été !
Ou l'on découvre Yoda, ses phrases que dans le bon sens remettre il faut et que le papa de Luke est le méchant Darth Vader (drôle de famille!).

Fin de la trilogie avec le « Retour du Jedi », qui, malgré son nom, sort un mercredi en France, le 19 octobre 1983.
Tout se termine bien, Luke renoue les liens avec son père, Anakin (aussi connu sous le patronyme de Darth Vader) qui meurt après avoir tué l'Empereur, et se trouve une soeur, la princesse Leia, que Han Solo peut donc aimer sans retenue.
La nouvelle Étoile de la Mort a implosé, donc tout est bien qui finit bien.
Seul bémol à cette perfection, les Ewoks !
Des espèces de peluches habillées de guenilles qui habitent la lune forestière d'Endor.
Ewoks-endor.jpg

Il était évident qu’après avoir lutté contre les troupes de l'Empereur, ces maudites créatures poilues se retrouveraient sur Terre vers le 25 décembre 1983.....
Ce qui ne manqua pas et j'avoue (un peu honteux) qu'un Ewok a été hébergé quelque temps à mon domicile...

Fin (provisoire) de la relation avec Star Wars, ce qui me laissa le temps de constituer une petite famille de cinéphiles avec deux garçons.

Deux jeunes Padawans qui découvrirent la trilogie au cinéma à l'occasion de la ressortie des éditions spéciales en 1997.
Je garde un souvenir très émouvant de ces séances ou je revoyais, 20 ans après, cette saga avec mes deux fils qui eux la découvraient, un peu plus jeune que moi.

Une vraie famille de fans découvrit donc, avant sa sortie en France (13 octobre 1999), l'épisode I « La menace fantôme », durant un été canadien.
Jar Jar Binks était le comique de l'épisode, pas très convaincant.
Par contre, depuis la trilogie, la technique avait fait d'énormes progrès et l'architecture des cités visitées dans les trois nouveaux épisodes était somptueuse.
À noter dans cet épisode, une course de podracers qui deviendra, très facilement, un jeu de course sur ordinateurs et consoles (Lucas connait bien le monde des affaires).


Et surtout un des plus beaux combats au sabre laser opposant deux jedi, Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi, son padawan à Darth Maul, un seigneur sith haut en couleur (Matthieu, mon fils ainé, qui préfère les méchants de Star Wars, se déguisa en Darth Maul pour Halloween. Personnellement, il aurait sonné à ma porte, il repartait avec le sac complet de bonbons !)


Obi Wan Kenobi et Qui-Gon Jinn VS Darth Maul par ikarugames



Après la vision de « la Menace Fantome », les garçons me trainèrent régulièrement dans une boutique de Montréal pour acheter des reproductions des armes de poing utilisées dans le film, bruits électroniques compris.
Ces pistolets miniatures doivent dormir dans un tiroir, peut-être encore en état de marche.

Nous avons vu ensemble les épisodes suivants « L'Attaque des clones » et « La Revanche des Sith » lors des sorties au cinéma .
Nous avons revu tous les épisodes en DVD.
Des livres d'enfants sur Star Wars sont encore sur les étagères de la bibliothèque, mais aussi un ouvrage savant, « Star Wars, la magie du Mythe », le catalogue de l'exposition présentée au prestigieux National Air and Space Museum de la Smithonian Institution.
Star Wars a rythmé ma vie de cinéphile adolescent puis adulte, de 1977 à 2005.
J'ai « initié » mes fils à cette histoire et nous en avons ensuite découvert ensemble les origines avec la sortie des épisodes I, II et III.
Quand ils étaient petits, pour les faire rire, j'imitais Chewbacca, le Wookiee compagnon de Han Solo et mes cris n'étaient pas si mal que cela.



Alors oui, il y avait de l'émotion dans les salles des Arts décoratifs quand nous, c'est à dire mon épouse, mon plus jeune fils, mon neveu, lui aussi fan, et moi-même, avons regardé avec de grands yeux tous ces jouets, cartes et autres gadgets.

Il y a des pièces vraiment surprenantes comme ce Speeder Bike, sorte de voiture à pédales inspirée des Speeder Bike du « Retour du Jedi ». Quelques enfants chanceux ont dû fièrement parcourir les rues avec ce jouet qui pouvait être gagné dans une tombola.
fields-speeder_bike2.jpg

Par contre, je n'ai pas vu la tirelire Darth Vader, que mon fils ainé avait eue pour un Noel (toujours son goût pour les méchants).
Je me demande si cet objet et l'attrait du côté obscur de la force n'expliquent pas son emploi actuel dans une banque...



Dans les vitrines, chaque Luke Skywalker, R2D2 ou C3PO était une madeleine intergalactique...


dimanche 27 novembre 2011

Un voleur de couleur ?


Jean Paul Goude sur le blog de l’œil curieux, plutôt dédié à la photographie, cela vous étonne ?

Mais quoi de plus normal, quand on regarde la publicité qu'il réalisa pour le défunt Kodachrome.



Sans oublier son travail à la découpe, ou le film photographique devient matériau.

Grace revue et corrigée, New York, 1978  Ekta découpé © Jean-Paul Goude
Grace revue et corrigée, New York, 1978 Ekta découpé
© Jean-Paul Goude

Enfin, Jean Paul Goude est un extraordinaire photographe de mode, même si ce n'est pas le genre préféré de l’œil curieux....

Mais je m'égare !
Puisque l’œil est curieux, un créateur d'images aussi prolifique que Goude a naturellement sa place sur ce blog !

Et l'exposition "Goudemalion, Jean-Paul Goude une rétrospective", actuellement abritée dans la Nef des Arts décoratifs, retrace avec faste, les 40 années de la carrière foisonnante de cet artiste.

Après l'accueil virevoltant par l’une des valseuses du défilé du Bicentenaire, l'impressionnante locomotive Pacific 231, pièce de résistance de ce même défilé, domine le visiteur au cœur de la Nef.

Les clichés des groupes ethniques composant ce défilé, ainsi que les dessins de préparation et les vidéos, illustrent l’universalisme de Goude, son sens de l'humour, capable de jouer avec les clichés sur les peuples ou les pays (la pluie en Grande Bretagne, l'ours russe sur des patins à glace) et son art pour mêler les références.

Bicentenaire de la Révolution française, Paris 14 juillet 1989 : URSS : Constructiviste soviétique  © Jean-Paul Goude
Bicentenaire de la Révolution française, Paris 14 juillet 1989
URSS : Constructiviste soviétique
© Jean-Paul Goude

Dans les alcôves, les différentes facettes de l’œuvre sont présentées, de la direction artistique d'Esquire, dans les années 70, aux campagnes publicitaires pour des parfums, en passant par sa période de Grace ... Jones.

Dans l'une d'elles, une astucieuse installation vidéo nous projette dans un métro parisien en perpétuel mouvement à travers des stations placardées de publicités pour les Galeries Lafayette, fruits de l'imagination du publicitaire depuis une dizaine d'années.

Avec sa rétrospective introspective, comme l'appelle Jean Paul Goude dans une interview, l'artiste nous ouvre son univers peuplé de jolies femmes, d'élégance, d'humour, d'amour et d'une tolérance sans limites.

Pour terminer sur une petite note photographique, l’œil curieux est heureux de vous offrir une "Kodakette", sautillante et géométrique figure du monde enchanté de Jean Paul Goude.

Kodakette en chair et en os, Kodak, Rome, 1984 © Jean-Paul Goude
Kodakette en chair et en os, Kodak, Rome, 1984
© Jean-Paul Goude


dimanche 3 juillet 2011

Sculptées pour le Vent


Elles accueillent le visiteur sous la majestueuse nef du Musée des Arts Décoratifs.

Dix Sept beautés aux courbes parfaites, drapées dans leurs robes rouges, vertes ou noires, s’offrent à nos yeux admiratifs.

Elles sont françaises, italiennes, allemandes ou anglaises, âgée de 82 ans pour la doyenne et pourtant le temps ne parvient pas à altérer leur perfection.

Elles s'appellent Bugatti 57 S(C) Atlantic, Jaguar XKD ou Ferrari 250 Testa Rossa et ce sont les chefs d’œuvre de l'Art Automobile de la collection Ralph Lauren, présentées au Musée des Arts Décoratifs.

Puisque, exceptionnellement, je ne visite pas cette exposition à la dernière minute, vous aurez tout le temps d'aller admirer par vous même ces merveilleuses sculptures mécaniques.
Je vais donc distinguer, dans mon billet, uniquement 4 sublimes automobiles.

Notre hôtesse d'accueil est l'extraordinaire Bugatti Atlantic.
Délicatement gainé dans sa robe d'aluminium aux ourlets rivetés (parce que l'emboutissage et la soudure ne convenaient pas à l'alliage utilisé), le chef d’œuvre de Jean Bugatti est l'illustration parfaite de l’exception automobile que nous propose de découvrir cette exposition.

Bugatti 57 S(C) Atlantic, 1938  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Bugatti 57 S(C) Atlantic, 1938
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

Bugatti 57 SC Atlantic, 1938  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Bugatti 57 S(C) Atlantic, 1938
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

L'émotion est grande devant la poupe profilée de la Mercedes SSK, qui conclut tout en finesse une silhouette amorcée par un impressionnant capot d’où surgissent trois échappements nécessaires à la respiration du six cylindres de plus de sept litres de cylindrée !

Mercedes-Benz SSK « Comte Trossi » , 1930  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Mercedes-Benz SSK « Comte Trossi » , 1930
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

Avec la Bugatti 59 Grand Prix, ce sont les Grands prix d'Avant Guerre qui surgissent, Belgique 1933 ou Montlhéry 1934.
La carrosserie de ce bolide semble avoir été façonnée autour du moteur en ligne, s'évasant juste pour constituer l'habitacle pour enfin s'affiner et permettre aux filets d'air d'échapper à son emprise.

Bugatti 59 Grand Prix, 1933  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Bugatti 59 Grand Prix, 1933
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

Voiture la plus titrée de sa génération, cette Jaguar D est sortie d'un rêve d'aérodynamicien, avec son aileron aquatique et son capot effilé, sans calandre pour rompre l'équilibre des lignes.

Jaguar XKD, 1955  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Jaguar XKD, 1955
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

Jaguar XKD, 1955  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Jaguar XKD, 1955
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman

Enfin, en fidèle admirateur des productions d'Enzo Ferrari, "il Commendatore", je conclus ce court billet par la sublime 250 Testa Rossa, carrossée, non par le célèbre Pininfarina, néanmoins à l’origine du dessin, mais par l'autre grand couturier des Ferrari, Sergio Scaglietti.
Quel équilibre dans ces rondeurs fluides !

Ferrari 250 Testa Rossa, 1958  Collection Ralph Lauren © Photo Michael Furman
Ferrari 250 Testa Rossa, 1958
Collection Ralph Lauren
© Photo Michael Furman


- page 3 de 4 -